Nouvelle Calédonie

De multiples sources archéologiques affirment que les premiers occupants de la Nouvelle-Calédonie, les Mélanésiens, ancêtres des Kanaks, seraient apparus il y a environ 3000 ans en provenance du Sud-Est Asiatique, plus précisément de la Malaisie actuelle. Mais ce ne sont pas les seules vagues d’immigration qui furent observées au sein de ce territoire que l’on nommera plus tard « Nouvelle Calédonie ». D’autres peuples se sont aventurés dans la conquête de ce territoire, notamment provenant d’autres îles du Pacifique, comme par exemple les Îles Salomon et du Vanuatu. (Anciennes Nouvelles-Hébrides à Lien Fiche) L’idée de Polynésiens ayant abordé les îles Loyauté en provenance de Tonga, des Samoa ainsi que des îles Fidji aurait aussi été affirmée par des chercheurs.

La Découverte des Européens

D’abord, elle fut découverte par les Britanniques en 1774 et le très célèbre James Cook qui baptisa le pays « New Caledonia » à cause de la ressemblance avec la Calédonie Ecossaise, son pays natal. Puis vint le tour des Français, qui colonisèrent cette nouvelle terre !

En 1825, un relevé des côtes de la Nouvelle-Calédonie est entrepris par un Français du nom de Jules-Sébastien-César Dumont d’Urville. Elle est utilisée comme colonie pénitentiaire pendant 40 ans. Puis en 1917, les Kanaks se révoltent et 30 ans plus tard, en 1946 ils arrivent à devenir autonomes malgré les conflits entre Kanaks (Population Mélanésienne) et Caldoches (Européens) qui durent jusqu’en 1990.

A partir de 1985, le Front de Libération Nationale Kanak Socialiste (FLNKS) voit le jour et ainsi l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie est revendiquée. Ce nouveau parti politique remplaçant le Front indépendantiste va décider de boycotter les élections territoriales et met en place un gouvernement provisoire avec pour but justement de préparer cette indépendance. (IKS : Indépendance Kanake Socialiste)

Le 12 janvier 1985, le secrétaire général de l’Union Calédonienne et chef de l’aile radicale du parti décède ce qui ne va pas arranger la situation. En effet, les conflits s’enveniment et une véritable guerre civile éclate ce qui instaure un réel Etat d’Urgence et un couvre-feu mis en place jusqu’en juin 1985. En 1988, la violence est à son apogée avec la prise d’otage d’Ouvéa quand des indépendantistes prennent le contrôle d’une gendarmerie et assassinent 4 gendarmes.

Cette phase de révolte est appelée « Les Evènements de 1984 à 1988 »

Cet épisode sombre de l’histoire de la Nouvelle Calédonie amène les deux camps sur un terrain d’entente : Les Accords de Matignon de 1988 qui aboutissent sur la mise en place d’un statut transitoire de 10 ans, qui mènera par la suite à un référendum pour que les Calédoniens se prononcent pour ou contre l’indépendance. En 1998, le référendum final est repoussé à la période de 2014-2018 et c’est en Mars 2018 que le Congrès de Nouvelle-Calédonie fixe une date pour ce référendum : le 4 Novembre 2018.

En 1945, après les accords Bretton Woods, le Franc CFP (Colonies Françaises du Pacifique) est créé ; tout comme le Franc CFA qui sera émis dans les colonies africaines. (Lien vers Afrique) Avant cette année historique, plusieurs monnaies étrangères circulaient librement comme le peso chilien, le franc ou encore les piastres indochinoises qui étaient émises par la Banque de l’Indochine)

L’appellation du Franc CFP a été sujet à diverses polémiques. D’abord correspondant à « Colonies Françaises du Pacifique » puis, suite aux révoltes révolutionnaires, sans aucune création de texte officiel, on le nomma « Communauté Financière du Pacifique ». Et enfin, encore une fois sans appellation officielle, on appela le franc CFP : « Change Franc Pacifique ».